La Banque mondiale définit la corruption comme « l’abus de pouvoir à des fins privées ». Avec la montée en puissance de l’éthique peu rigoureuse de certaines entreprises et sociétés, la confiance du public est en baisse. Selon un document de la Banque mondiale, la corruption, y compris les pots-de-vin, l’extorsion et la fraude, représenterait jusqu’à 10 % du coût total des entreprises dans le monde. Il est ainsi primordial pour vous d’utiliser des méthodes de contrôle internes et externes visant à prévenir la corruption dans votre entreprise.
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Définir des politiques anti-corruption
Adoptez des politiques claires et fortes pour éviter la corruption dans tous les domaines de votre société. Depuis le sommet de votre entreprise jusqu’à chacun de vos directeurs opérationnels, vous devez vous assurer de diffuser un message robuste sur le maintien des normes éthiques. À noter que la France a adopté un certain nombre de mesures pour lutter efficacement contre la corruption au travers de la loi relative à la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique dite Sapin 2 (cf la cartographie des risques Sapin 2).
Montrez l’exemple en faisant en sorte que chaque membre du personnel occupant un poste de direction ou de supervision agisse systématiquement de manière éthique. Définissez également les comportements contraires à l’éthique en matière d’extorsion et de corruption au sein de votre entreprise à travers la mise en place d’un code de conduite.
Créez un poste de responsable de la conformité en charge de l’évaluation systématique des pratiques de votre entreprise afin que ces dernières ne soient jamais contraires à l’éthique et à la morale (vérification des comptes, conformité des partenaires commerciaux, etc.).
Encouragez le signalement
Mettez en place une procédure permettant aux employés, aux consultants extérieurs et même aux clients de signaler les cas de corruption dont ils sont témoins dans le cadre des activités de votre entreprise. Assurez la confidentialité pour protéger les lanceurs d’alerte, ce qui contribuera à encourager l’utilisation de ce dispositif. Étudiez chaque rapport d’alerte de manière approfondie et renvoyez les personnes inculpées (avec preuve à l’appui) dans des faits de corruption.
Découragez les rapports d’alerte mensongers en prévoyant des conséquences négatives en cas de déclarations inexactes ou sans preuves à l’appui.
Faites appel à des contrôleurs externes
Engagez des comptables externes pour vérifier les comptes de votre entreprise afin de vous assurer que vos employés respectent les politiques anti-corruption que vous avez mis en place. Établissez un calendrier régulier pour permettre à vos auditeurs d’examiner tous vos dossiers financiers afin de s’assurer que toutes les sommes d’argent transitant par votre entreprise, qu’elles soient entrantes ou sortantes, soient légitimes et légales.
Toutes les transactions doivent avoir un chemin traçable à travers les registres financiers, du point de départ au point d’arrivée. Si des questions se posent sur des transactions spécifiques, les auditeurs doivent les signaler pour une enquête plus approfondie et un éventuel recours disciplinaire. Les experts-comptables peuvent par ailleurs participer aux processus d’enquête.
Faites le choix de la transparence
Rendez vos documents comptables totalement transparents pour lutter contre la corruption. Si vos employés savent que vos documents financiers sont facilement accessibles et consultables, vous aurez tendance à décourager certains actes de corruption. En effet, les documents financiers qui se cachent sous le manteau du secret invitent aux pots-de-vin, à l’extorsion et à la fraude, en particulier dans les secteurs traditionnellement très corrompus à l’instar de la banque et l’industrie pharmaceutique.